Les ingrédients clés d'un système de management de l'énergie
Lorsqu’on doit expliquer ce qu’est réellement un système de management de l’énergie dans une entreprise…
Et que l’on a en face de nous des managers un peu effrayés par l’ajout de complexité à leur travail.
Il convient de leur clarifier la thématique.
Une explication rassurante c’est de faire le tour des ingrédients clés.
Clarifier ce n’est pas simplifier.
Ici il va plutôt s’agir de découper l’éléphant afin de ne pas se sentir déborder par la situation d’ensemble.
Les « ingrédients clés », ce sont les éléments importants qui composent un SME.
Une fois qu’on les a parcourus, généralement tout le monde se sent plus rassuré et entrevoit le projet comme tout à fait accessible.
Les voici :
L'engagement de la direction :
Cet engagement comprend :
La définition d'une politique énergétique. Il s'agit d'établir des objectifs et des engagements qui guideront l'entreprise vers une consommation plus efficace et durable.
L’attribution des ressources nécessaires : Des ressources humaines à travers des désignations de responsabilités (par exemple la désignation d’une team énergie ou d’un responsable) mais aussi un budget.
La revue énergétique :
C’est le rapport de votre audit énergétique. Bonne nouvelle vous l’avez probablement déjà (si, si , regardez tiroir de gauche, au fond 
)
Il comprend des éléments très utiles comme :
L’analyse des consommations et flux énergétiques. Pour suivre le parcours de l’énergie à travers l’entreprise.
La situation énergétique de référence (SER) pour vérifier que l’on s’améliore par rapport à une situation initiale.
L'identification des usages énergétiques significatifs (UES) et la définition des cibles énergétiques quantifiables afin de se concentrer sur ce qui a le plus de poids.
La définition d’indicateurs pertinents (IPE) pour tenir compte des facteurs influençant la consommations.
La détection des opportunités d'amélioration dans un plan d’action.
Le suivi de la performance :
Le suivi de la performance est essentiel pour s’assurer que les efforts engagés portent leurs fruits et pour ajuster les stratégies si nécessaire. Cela repose sur plusieurs actions concrètes :
Le suivi des indicateurs choisis… Ceux qui ont du sens pour votre activité. Pas besoin d'en avoir 50, quelques-uns bien choisis suffisent.
L'installation de systèmes de mesure, là où c'est pertinent. Parfois une simple relève manuelle suffit, d'autres fois il faut des compteurs intelligents.
La surveillance régulière : L’analyse régulière des données énergétiques, l’organisation de réunions de suivi et la réalisation d’audits internes permettent d’identifier des écarts et d’ajuster les actions en conséquence.
L’activité opérationnelle :
L'activité opérationnelle regroupe toutes les actions concrètes mises en place pour optimiser l'utilisation de l'énergie au quotidien. C'est la phase où les décisions stratégiques se traduisent en actions tangibles
La mise en oeuvre du plan d'actions : Transformer les décisions issues de la revue énergétique en initiatives concrètes
La gestion quotidienne de l'énergie : Adopter des pratiques plus efficientes dans les processus de production et d’exploitation.
La maintenance : Entretenir et optimiser les équipements pour éviter les pertes énergétiques et améliorer la durée de vie des installations.
Les achats : Intégrer des critères de performance énergétique dans les décisions d’achat d’équipements, de matières premières et de services pour réduire la consommation sur le long terme.
La documentation :
Les documents définissent les règles et les bonnes pratiques à suivre.
Ils servent de preuves des actions menées et des résultats obtenus.
Les plans d'actions détaillés assurent une mise en œuvre efficace des stratégies d’amélioration énergétique.
La communication et la sensibilisation
Elle est interne.
Cela passe par des formations adaptées aux équipes, des réunions d’information et une diffusion régulière des avancées et des résultats. Une approche combinant communication descendante (top-down) et remontée d’informations du terrain ou d’idées d’améliorations (bottom-up)
ou externe :
Il s’agit d’informer les fournisseurs des exigences en matière d’efficacité énergétique, les clients des démarches responsables et évidemment répondre aux attentes des autorités en matière de conformité et de réglementation.
